28 août 2013

LETTRE OUVERTE A LA FFME

Septembre sur les chapeaux de roues...cet été les cerveaux sont entrés en ébullition...allez voir l'humeur du mois de septembre et vous comprendrez.

Une chose est sûre, il est temps ou jamais de vous engager alors mettez un commentaire à cet article en indiquant votre nom, prénom et un mot de soutien, coup de gueule.

En attendant bonne grimpe à tous pour le mois qui arrive...et bonne rentrée sans nouvelle de ma part pour au minimum 3 semaines (et oui on va faire des croix ailleurs !!!)

11 commentaires:

lesca a dit…

Francois Lesca

Bonjour à tous,
Je suis bien triste de lire ces lignes. C'est difficile a vivre d'avoir passé autant de temps là dessus (entre 2000 et 2500h pour être clair, et quelques milliers d'euros au passage: Roger en a fait autant de son côté) et d'être critiqué sur un résultat pour lequel nous ne sommes pour rien (ou rien dans le mauvais sens du moins). Sachez qu'en aucun cas l'escalade n'a été "sacrifiée" au profit d'autre chose. Et je laisse ma boite mail avec les quelques centaines de mails archivés sur cette histoire a disposition de quiconque voudrait savoir exactement ce que j'ai fait et dit.
Ce courrier montre un manque d'information: je n'aurai jamais refusé de passer une soirée avec tous ceux qui auraient voulu s'informer des détails de l'histoire pour que vous puissiez savoir exactement ce qu'il en est, pourquoi et comment, documents et résultats d'étude d'impact a l'appui pour que vous compreniez comment ILS réfléchissent, pourquoi nous n'avons pas pu obtenir plus, pourquoi le résultat est celui-là. (bien qu'actuellement je vous rappelle que rien n'est obtenu, et je ne pense pas que nous ayons 50% de chance d'obtenir quoi que ce soit). Je croyais être en assez bon terme avec les signataires du courrier pour qu'ils "osent" me demandent cela.
Je suis d'ailleurs toujours d'accord pour une telle soirée.
Sâchez qu'on s'est battu pour TOUT (et j'ai passé un paquet de soirées a étayer des "défences" d'attaques de l'étude d'impact contre l'escalade: ce qui a pu être écrit au début dépasse l'imagination et il a fallu y aller avec de sacré arguments et preuves pour faire changer certains de leurs écrits).
N'oubliez pas que dans le blog j'ai fait un exposé de ce qu'ils avaient écrit et en aucun cas mon avis.
Pour finir, un tel courrier ne sert malheureusement absolument a rien, d'ailleurs la FFME nationale n'a jamais bougé le moindre petit doigt sur notre problème. Nos élus par contre ont fait le maximum, Roger a rencontré pas mal de députés/sénateurs (notre problème a été débattu a l'assemblée nationale), et je me suis retrouvé dans le bureau d'un ministre: tous nous ont apportés leur soutien. Et malgré tout cela nous n'avons pas pu obtenir plus, et encore je vous le redit nous n'avons peut être même pas 1 chance sur 2 que cette demande aboutisse...
(Au passage vous connaissez Franck Mabrut: vous pouvez lui demander son avis d'expert sur le dossier)
Bien tristement,
Francois

Anonyme a dit…

Sale Affaire!
Fallait-il être bien naïf pour penser que des rancœurs de n’exprimeraient pas. Fallait-il être bien maladroit pour demander l’absence de polémique (soit l’absence de débat, d’opinion divergente) sur un sujet aussi sensible. Sale affaire! Mal engagée dès le début… N’aurait-il pas été plus judicieux de motiver la création d’un "comité de défense" à l’image d’autres massifs (voir les Calanques) réunissant tous les acteurs, utilisateurs, amoureux, ad lib… des activités de montagne ? Nul n’est sensé a priori se sentir représenté par de CD63 FFME ou d’autres, sans qu’on lui ait demandé son avis. En tout cas pas moi!
J’avais personnellement choisi, une autre voie, proche et qui croisait parfois celle de la lettre ouverte pour exprimer mon humeur...
Sale affaire…
Marc Chalier

lesca a dit…

F lesca
Salut Marc,
Nous avions organisé une réunion le 17 octobre 2008 en invitant présidents de clubs, jeunesse et sport, élus, etc… pour former une « équipe » pour traiter le problème. Ca ne s’est pas battu pour former ce « groupe » : après soit on passe notre vie a philosopher, soit on met les mains dans le cambouis et on fait ce qu’on peut ! (au risque de s’exposer aux critiques du coup). Les 3 personnes qui ont proposées leur aide pendant les 4 années suivantes ne sont pas restées les mains vides.
Sinon pour l’absence d’opinion divergente et de débat : déjà nous sommes exactement du même avis que vous donc il n’y a pas divergence , mais aller contre la loi même avec la meilleure volonté du monde et même quand celle ci est a l’encontre du bon sens n’est pas gagné d’avance. Pour le débat on nous a rappelé que le temps pour s’exprimé était lors de l’enquête publique en 2003 (!!!) ou mieux entre juillet et septembre 2007 puisque pendant cette période (les 3 mois suivant la sortie du décret, décret affiché dans toutes les mairies du sancy) n’importe quel citoyen pouvait « se plaindre » et demander une modification du décret. Passé ce délai : on l’avait bien profond !!! Depuis que la pref a lancé la démarche de modification du décret (début 2010) il n’y a plus de débat possible, ce n’est plus qu’une démarche administrative.
Pour « le temps des regrets », si tu en veux de bien belles : lors de la création de la Réserve, un membre du CAF (qui est aussi dans une association écologique) a fait un courrier à tous les responsables d’activités caf de la région pour les prévenir que nous risquions une interdiction de pratique de toutes nos activités. Et personne n’y a cru, personne n’a bougé, alors qu’à l’époque ils étaient encore « dans les temps ». C’est la vie ! Est-ce qu’on peut leur jeter la pierre ? ca défoule mais je ne pense pas que ca puisse réautoriser notre pratique… Idem pour la personne dans le comité consultatif qui n’a pas vu qu’au dernier moment (soit entre le projet de décret de 2005 où l’alpi était mentionné et la sortie du décret en 2007) le mot « alpinisme » avait été retiré du décret… (sachant que l’escalade est inclus dans l’alpi juridiquement) Est-ce que le bruler vif aurait changé quelque chose ? Et il y en a un paquet d’autres, mais a quoi bon polémiquer sur tout ca puisqu’on a mis 10 000€ dans un juriste spécialisé la dedans qui a conclu que la seule et unique possibilité de retrouver quelques activités était une modification du décret. On aurait bien préféré une révolution, de belles manifs avec de grandes pancartes, mais à 50 devant le ministère de l’environnement on aurait bien prouvé notre impuissance… la pétition du blog qu’on a essayé de faire tourner au max a donné 500 signatures en 1 an !!!
Mais plutôt que l’on philosophe devant un écran, viens donc boire un coup à la maison, je propose a ceux qui veulent parler de tout ca de venir a 20h30 lundi 9 septembre ou mardi 10, a votre convenance, (dites-moi quand vous préférez) vous aurez tous les éléments pour juger, et là vous pourrez nous crucifier en connaissant toute l’histoire (je fournirai la vaseline car l’intégrale fait très mal aux fesses)
D’ici là quelques renseignements sur l’historique pour gagner un peu de temps, pour que vous ayez un aperçu de ce qui s’est passé

(suite commentaire suivant)

lesca a dit…

(suite)
La réserve :
Le Sancy fait partie du Parc des Volcans d’Auvergne (création en 1977). Aucun problème pour nos activités.
En 1991 est créée la Réserve Naturelle de Chaudefour : Un Comité Consultatif est créé à chaque fois pour la gestion de ces réserves et malheureusement il n'y a aucune obligations légales pour qu'une fédération sportive en fasse partie... La FFME avait demandé et avait été renvoyé dans les cordes... Les activités interdites sont mentionnées dans les textes, comme le VTT, et fort heureusement pour nous, comme tout ce qui n’est pas mentionné comme interdit est autorisé, aucune interdiction pour l’hiver, seule l’escalade l’été est règlementé avec l’autorisation de ne grimper que sur les sites répertoriés et équipés soit la Dent de la Rancune et la Crête de Coq (donc interdiction quand même d’aller au Moine, a la dent du loup, au Chapial,… interdit d’ouvrir de nouvelles voies, et chaque rééquipement doit faire l’objet d’un dossier qui doit être étudié par le comité consultatif. Ce n’est pas la fête non plus !). Les relations entre les fédérations et les gestionnaires sont bonnes, la pratique se fait donc sans aucun problème depuis 1991 (malgré qu’en 2011 lors du renouvellement de la charte ils aient essayé de faire payer les groupes et professionnels qui allaient grimper, mais la ffme a eu gain de cause).
En juillet 2003, une enquète publique relative au projet de réserve naturelle nationale de Chastreix-Sancy est menée. Ce projet de réserve avait pour point de départ la protection de zones marécageuses dans le bas le la Fontaine Salée (une zone où nous n’avons aucune pratique donc aucun souci pour nous théoriquement). CAF et FFME ont tous deux déposés des courriers présentant nos activités dans le massif tout proche. Les conclusions du rapport de septembre 2003 sont positives, indiquant la volonté pour la réserve de « conserver les activités traditionnelles » et « les pratiques du tourisme d’hiver et d’été doivent se maintenir ».
Mais le 13 juillet 2007, le décrêt n°2007-1091 est pondu : Contrairement à Chaudefour où tout ce qui n’est pas interdit est autorisé, ici tout ce qui n’est pas cité est interdit. Dans l’article 12 : « les activités sportives et touristiques sont interdites à l’exception du ski alpin et du ski nordique, parapente, deltaplane, randonnée pédestre et équestre, ainsi que du parapente et deltaplane »

Nous découvrons par hasard en mai 2008 que le texte est sorti. Surprise, la zone de la réserve s’étend sur l’intégralité des surfaces sur lesquelles nous pratiquons.
Nos démarches par la suite :
15 juin 2008 : mail au Comité Directeur CD FFME 63
16 juin 2008 : Lettre au Préfet de la région Auvergne
17 juin 2008 : Envoi d’une copie de la lettre au Préfet à DRDJS, CG, CDOS
07 août 2008 : Réponse du Préfet : (en résumé) : « Toutes vos activités sont effectivement interdites. Mais je ne suis pas contre une expertise juridique poussée quant à la pratique de l’alpinisme. Par contre, il semble que les enjeux écologiques rendent impossibles la pratique de l’escalade l’été ».
07 août 2008 : Envoi d’une copie au Comité Directeur du CD et aux présidents des clubs

lesca a dit…

(suite)
11 août 2008 : Réponse de la FFCAM
08 septembre 2008: mail à Jean-Luc PONCHON DRDJS
11 septembre 2008 : échanges avec Guy ROSENBERG et Jean-Luc PONCHON
12 septembre 2008 : Réunion avec PGM
12 septembre 2008 : mail à Jean-Luc PONCHON. Nos revendications
13 septembre 2008 : Invitations pour la réunion du 17 octobre 2008 pour établir le « comité de défense »
15 septembre 2008 : Réponse de Marco TROUSSIER FFME
15 septembre 2008 : Mail d’Albert ROETYNCK FFCAM
15 septembre 2008 : Mail de Marc VARIN. Info / LPO (Eric VALLE)
06 octobre 2008 : Mail de Guy ROSENBERG. Documents enquête publique
06 octobre 2008 : Antoine CAYROL écrit :
Bonjour,
Je vous remercie de votre invitation. Malheureusement ce jour là il y a l'assemblée générale du club vertical Vic dont je suis le fondateur et l'entraîneur. Ce décret est un vrai problème pour l'alpinisme dans le 63. Pour info je suis au comité du parc des volcans d'auvergne comme référent élu en charge du dossier crêtes. Je ne manquerai pas de parler de cela à la prochaine réunion et de reparler de cela au président R Gardes. Pour une sollicitation officielle du parc à ce sujet je peux essayer d'intervenir auprès de la commission à laquelle je siège. Amicalement. Antoine
08 octobre 2008 : Contact avec Alain RENAUD FFME
17 octobre 2008 : Réunion à la salle Terrasse du stade Philippe Marcombes : Réunion avec les personnes concernées par le problème : les 2 fédés, Jeunesse et Sport, PGM, pros (AMM et Guides),… amenant à l’élaboration de nos revendications : soit l’autorisation de l’escalade sur les 4 sites répertoriés : Verrou du Bas, du Milieu, du Haut, Arêtes Sud du Sancy et l’hiver l’autorisation de pratiquer l’alpinisme sous toutes ses formes, ainsi que le ski de rando et la raquette à neige.
20 octobre 2008 : Diffusion du CR de la réunion du 17. Un argumentaire est à établir.
23 octobre 2008 : Réunion avec le Maire du Mont Dore : Il est 100% avec nous, étant très attaché aux pratiques alpines sur notre massif. Il nous informe que le Préfet va nous envoyer une lettre indiquant son accord pour nos pratiques. Par ailleurs, Jean-François DUBOURG, Maire du Mont Dore, nous affirme qu’il faut faire la demande d’autorisation de l’Auverglace.
24 octobre 2008 : Commission Réserve Naturelle Nationale de Chastreix-Sancy
29 octobre 2008 : Entretien téléphonique avec Thierry LEROY du Parc des Volcans d’Auvergne et Gestionnaire de la réserve ; Pas opposé à notre démarche mais réservé pour l’escalade, une zone hyper protégée sera faite » : Zone subalpine. Une réunion sera organisée dans l’hiver 2008/2009.
31 octobre 2008 : Entretien téléphonique avec Jean-Marc BOYER maire de Laqueuille; il a rencontré le Préfet, le ministre de l’aménagement du territoire et le maire du Mont Dore ; ceux-ci sont étonnés de l’interdiction (même le préfet ?).
03 novembre 2008 : Guy ROSENBERG me communique le dossier scientifique relatif au projet de réserve naturelle. Il date d’octobre 1999.
07 novembre 2008 : Entretien téléphonique avec Jean-Marc BOYER demande de rendez-vous
07 novembre 2008 : Appel à botanistes pour expertiser les espèces sur les voies du Val de Courre, dalle des 3 capitaines et arête sud du Sancy.

lesca a dit…

07 novembre 2008 : Jean-Luc PONCHON (DRDJS) adresse un compte rendu d’entretien avec un membre du Tribunal Administratif. Si on veut avoir le droit de grimper et de pratiquer l’alpinisme, il faudra modifier le décret.
13 novembre 2008 : Appel à Jean-Pierre FRACHON afin d’établir une lettre signée par tous les guides Auvergnats et envoyée au Préfet.
15 novembre 2008 : Envoi de divers documents dont le décret, la carte, la lettre au Préfet, …, à Laurent DUFOUR Président des Accompagnateurs en Montagne. Il se propose d’écrire une lettre au Préfet.
16 novembre 2008 : 2 botanistes se proposent dont Jérôme GRULOIS.
16 novembre 2008 : entretien avec Antoine CAYROL; celui-ci confirme qu’en cas d’accident survenant au sein de la réserve de Chastreix-Sancy, l’assurance ne marcherait pas, sans compter les retombées pénales. L’Auverglace risque donc d’être compromise car le Préfet n’a pas, en principe, l’autorité pour accorder une dérogation contraire à un décret émanant du Conseil d’Etat. C'est le Préfet qui a la main dans cette affaire, il faut le motiver.
17 novembre 2008 : entretien au Conseil Général avec Jean-Marc BOYER qui a adressé une lettre au Préfet la semaine dernière. Puis il a rencontré le Préfet et le ministre de l’aménagement du territoire qui se disent être très étonnée de ces interdictions, très sensibilisés par le problème.
Entre le 17 novembre et le 15 décembre 2008 : Il faut solliciter à nouveau les maires des communes concernées afin qu’ils écrivent une lettre au Préfet.
30 décembre 2008. Nous sommes reçus à la préfecture de région par le secrétaire général et le sous-préfet d’Issoire. La réunion se solde par une évidence : le décret doit être modifié.
En janvier 2009, le secrétaire général de la préfecture du Puy-de-Dôme nous informe verbalement que la demande de modification du décret 2007-1091 du 17 juillet 2007 a été faite.
9 Janvier 2009 : suite a notre sollicitation, étude juridique du Secrétaire général du Conseil supérieur des sports de montagne.
18 février 2009 : demande de modification est refusée. Des dires du gestionnaire de la réserve : « La DIREN nous demande clairement de faire appliquer le décret de création de la RN tel qu’il est rédigé (et comme l’escalade et l’alpinisme ne sont pas mentionnés dans le désormais fameux article 12, ils sont de fait interdits). C’est aussi le sens de la réponse du Ministère au Préfet, qui demandait une prise en compte des activités de l’alpinisme. » Un panneau d’interdiction de pratiquer l’escalade va être mis en place à l’entrée du Val de Courre prochainement. »
Puis jusqu’à juillet 2009, démarches auprès des élus et politiques pour qu’ils nous appuient et qu’il redemandent a la préfecture de lancer une démarche de modification du décret. (sont contactés tous les députés, sénateurs Mazeau, Estrozi, Wurtz , Giscard, Président de la République, JL Etienne, Montain Wilderness, SNGM, …), création de notre argumentaire (25 pages). Aucune demande de ce type n’a jamais aboutie en France.
Tout 2009 : contacts avec la presse, démarrage du blog, et nous refaisons toute la démarche administrative pour savoir comment s’est créé la réserve, essayons de comprendre le « code de l’environnement », les décrets, Parcs/réserves, les chartes, plans de gestion,…

lesca a dit…

22 Juillet 2009 : « Motivée » par tous ces élus, la Préfecture accepte de relancer une demande de modification du décret. Les conditions : nous devons arrêter toute démarche médiatique et plus jamais de manifestation sportives a l’intérieur du périmètre. Les étapes : Il faudra trouver un bureau d’étude indépendant et reconnu au plus haut niveau, ce bureau d’étude aura pour but de réaliser une étude environnementale et socio-économique ET INDIQUERA D APRES LES RESULTATS DE L ETUDE QUELLES ACTIVITES POURRAIENT ETRE REINTRODUITES ; Ensuite, ces résultats seront CONFRONTEES AU « OBJECTIFS DE PRETECTION DE LA RESERVE » (lorsqu’ils seront identifiés dans le plan de gestion) et devront être cohérents.
Il faut trouver 60 000 €.
Juin 2010 : Le financement est réuni, dont la moitié par la Prefecture, une partie par la DRDJS, le conseil régional/général, la comcom du Sancy. Le bureau d’étude trouvé, début des études d’impact. Il y aura 13 versions du dossiers (149 pages) qu’il aura fallu a chaque fois relire, critiquer avec preuves a l’appui. Réunion en pref tous les 3 à 4 mois pour faire le point.
Printemps 2013 : tout est fini, le document ne propose pas de réduction de pratique pour l’alpinisme, quant à l’escalade ils jugent incompatible cette pratique dans la réserve, hormis pour le verrou du bas qui peut être acceptable « avec mesures d’accompagnements » pour voir l’évolution de faune flore. Puis le gestionnaire de la réserve nous indique que suite aux « objectifs de protection de la réserve » qui viennent d’être définis dans le plan de gestion qu’il vient de terminer, toute activité dans la partie sud du massif est incompatible. Il nous explique que le fait de demander l’alpinisme au sud fera échouer la demande de modification.
L’argumentaire pour écarter les verrous repose sur la présence de 26 espèces de plantes protégées sur les listes régionales/nationales, 4 espèces de papillons rares à endémiques, 34 espèces protégées du niveau régional a international, 16 espèces de mammifères dont 3 classés « rares », et je pesse les reptiles, lichens, … Oui c’est bien de la branlette intercidérale, mais pour eux c’est de « l’écologie moderne »…

Judith a dit…

Bonjour à tous,
Je ne pense pas qu'il existe un grimpeur qui ne soit pas en colère de voir l'escalade interdite dans ces magnifiques sites du Val de Courre. Je salue le boulot énorme effectué par François Lesca & co. Je refuse de faire porter la responsabilité de ce qui risque d'arriver pour la pratique de l'escalade, aux quelques personnes qui ont bien voulu se charger de défendre le dossier. Écologiste convaincue et grimpeuse non moins convaincue, je pense également qu'une pratique de l'escalade, respectueuse de l'environnement, est possible. Enfin, comme nous partageons, me semble-t-il, les mêmes objectifs, je suis ouverte à toute action susceptible de faire bouger les choses. Serrons les coudes et à bientôt sur les falaises, Judith

Emilie Sebag a dit…

Bien envoyé Judith! Comme on l'a dit et redit on n'a jamais été très nombreux à grimper au verrou du haut, perso en période de forte affluence j'ai vu jusqu'à 2 cordées max, en comptant la mienne, pas de quoi détruire un massif.D'autant que les grimpeurs seraient prêts à respecter une période annuelle d'interdiction. Alors moi je signe, contre personne car ce qui a été fait et dit a le mérite d'avoir été fait et dit, et respect à celui qui est parti au front, mais pour pouvoir avoir la chance de poser à nouveau mes chaussons là-haut, par gratitude envers tous ceux qui ont planté des clous dans ces beaux cailloux, et parce c'est la première fois dans cette affaire qu'on a l'impression de pouvoir s'exprimer.

JP MARIOTTI a dit…

Nous voulons retrouver la possibilité de grimper aux verrous.
Grimper c'est aussi respecter la nature . Peut être même, que, c'est parce que nous l'aimons que nous grimpons. Nous ne sommes pas des bulldozers.
Nous aimons aussi la liberté d'expression. Concertations et débats ne sont pas polémiques mais des moyens de chercher ENSEMBLE des solutions.

Nous soutenons la position exprimée dans la lettre ouverte à la FFME.
Jean Pierre MARIOTTI,Babeth ROUGIER

Anonyme a dit…

Bien loin des polémiques et respectueuse des gens qui bougent pour la cause commune, je vous apporte soutiens dans cette action. Au nom de l'association Free Dôme Line, plus souvent sur le fil que sur le caillou nous n'en restons pas moins amoureux de nos montagnes et persuadés qu'une pratique raisonnable des activités de montagne est tout à fait compatible avec la préservation du milieu. Et même étrangement plus compatible que le ski alpin, activité oh combien plus lucrative ;)
Bon courage à ceux qui se battent pour les autres, vous avez notre soutien.
Sophie Laurent

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